Le président Erdogan de Turquie a révélé sa grande crainte : que les forces kurdes qui ont progressé face aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans plusieurs secteurs proches de la frontière turco-syrienne soient capables de « changer la structure démographique » des régions libérées. Recep Tayyip Erdogan parlait de leurs populations arabes et turkmènes qui sont turcophones.
Le président Erdogan a démenti toute collusion du gouvernement d’Ankara avec les djihadistes : « C’est une (…)calomnie d’accuser la Turquie d’avoir des liens avec une quelconque organisation terroriste » en Syrie, a-t-il nié.
Les forces kurdes en Syrie (YPG) ont des relations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui depuis1984 est en conflit avec le gouvernement central de Turquie . Le PKK est listé comme terroriste par Ankara.
La création d’une zone libre sous contrôle du PKK dans le nord de la Syrie fait peur à Ankara, car les Kurdes de Turquie qui sont majoritaires dans les régions autour de Dyarbékir pourraient suivre l'exemple de leurs compatriotes , & aussi parce que ce territoire sera le voisin de la région autonome du Kurdistan , au nord de l’Irak.
Les 35 à 40 millions de Kurdes disséminés entre l'Irak, la Syrie ,l'Iran et la Turquie représentent un danger pour l'unité de la Turquie qui refuse toute création d'un Kurdistan libre.
source : media turcs